Description
En mémoire de Rosalie Cadron-Jetté (27 janvier 1794 – 5 avril 1864), fondatrice de l’Institut des Sœurs de Miséricorde de Montréal. Née d’un père cultivateur et d’une mère sage-femme, Rosalie Cadron grandit sur la rue Notre-Dame à Lavaltrie. À la suite d’un bref séjour à Pointe-Aux-Trembles, elle revient vivre auprès de sa famille et fait la rencontre de Jean-Marie Jetté, qu’elle épousera en 1811. Ensemble, ils fondent une famille de 11 enfants et partent vivre à Montréal en 1826. Atteint par l’épidémie de choléra qui s’est propagée en ville, Jean-Marie Jetté décède en 1832. Au cours des années 1830, Rosalie Cadron-Jetté et son mari accueillent pendant la nuit une femme en fuite qu’ils hébergent ensuite dans leur maison. Sensible et généreuse, Rosalie Cadron-Jetté souhaite venir en aide aux plus démunis et faire une différence au sein de la société. Elle est particulièrement touchée par les femmes vivant des situations difficiles. Elle fait la connaissance de l’évêque Ignace Bourget, qui partage ses convictions et ses idéaux et qui la pousse à poursuivre sa mission de secourir les filles-mères en difficulté. Dans les années 1840, elle devient une ressource pour les mères célibataires et fonde l’hospice de Sainte-Pélagie, située secrètement sur la rue Saint-Simon à Montréal, puis relocalisée sur les rues Wolfe et Sainte-Catherine. En 1848, elle fonde l’Institut des Sœurs de Miséricorde et devient sœur de la Nativité. Grâce à son courage et sa volonté, elle va à l’encontre des préjugés de son époque et crée une communauté respectueuse et sécurisante qui offrira refuge à plus de 2000 femmes. Le 5 avril 1864, Rosalie Cadron-Jetté s’éteint à la suite de cinq ans de maladie. Elle laisse derrière elle un héritage social immense et sa grandeur d’âme, sa gentillesse et son soucis d’aider son prochain font d’elle une figure marquante de notre Histoire.