Description
En mémoire d’Alfred Bessette (1845-1937), l’homme religieux le plus connu au Québec. Il est reconnu dans le monde entier pour avoir été l’instigateur de l’Oratoire Saint-Joseph-du-Mont-Royal et pour ses dons de guérison. Né à Saint-Grégoire-le-Grand (aujourd’hui Mont-Saint-Grégoire), il est le neuvième enfant d’une famille de treize enfants, dont quatre qui sont morts en bas âge. Ses parents vivent pauvrement à Farnham et le jeune Alfred démontre une dévotion pour la prière. Son père décède alors qu’il n’a que neuf ans, lorsqu’un arbre qu’il abattait lui tomba sur la poitrine, et sa mère meurt de la tuberculose quand il est âgé de douze ans. Devenu orphelin, il est recueilli chez sa tante maternelle à Saint-Césaire, puis le maire de la ville l'accueille pour qu’il travaille sur sa ferme. Malgré sa santé fragile et son corps frêle, il exerce divers métiers, dont apprenti boulanger et cordonnier. À l’âge de dix-huit ans, il part aux États-Unis pour trouver du travail, mais il supporte mal les emplois dans les usines et les filatures de coton et il passe beaucoup de temps dans sa chambre à prier. Il revient au Québec en 1867 et s’installe à Sutton, puis retourne à Farnham, là où ses parents sont enterrés. Il travaille de nouveau pour le maire de Saint-Césaire qui le présente au curé André Provençal, qui remarque en lui une grande piété et l’encourage à entrer dans la Congrégation de Sainte-Croix, où il trouverait le climat de prière dont il avait besoin. C’est donc en décembre 1870 qu’Alfred Bessette se présente au collège Notre-Dame à Montréal et qu'il prend l’habit religieux, ainsi que le nom de Frère André, en l’honneur du curé André Provençal. On lui confie la fonction de portier du collège et il doit aussi assurer la propreté des lieux, faire les courses et une panoplie d’autres tâches, dont barbier et infirmier auprès des collégiens malades. Il fait sa profession religieuse à l’âge de vingt-huit ans. Il devient une référence pour guérir les malades en priant le Saint-Joseph, pour lequel il voue une adoration. De plus en plus populaire malgré son humilité et sa simplicité, il amène ses visiteurs prier devant une statue de Saint-Joseph qu’il avait installé lui-même dans une niche sur le Mont-Royal. En 1904, il fait ériger une chapelle sur le terrain appartenant au collège sur le Mont-Royal pour recevoir ses nombreux adorateurs qui venaient le voir afin de lui demander des faveurs pour les guérir. Il disait à ses demandeurs de prier le Saint-Joseph et leur conseillait de se frictionner avec une huile qui brûlait devant la statue du Saint-Joseph. L’afflux des pèlerins est tel qu’on doit agrandir la chapelle à quatre reprises. Le frère André est si dévoué à sa communauté religieuse qu’on érige une immense basilique sur le Mont-Royal qu’on nomme l’Oratoire Saint-Joseph. Il est la figure emblématique de cette oeuvre architecturale. Il meurt en 1937,à l’âge de 91, ans à l’hôpital Notre-Dame de l’Espérance à Montréal. Il n’aura pas vu l’oratoire Saint-Joseph achevé. Durant ses funérailles, près d’un million de fidèles venus de partout dans le monde sont venu lui rendre hommage. Son corps repose au sein de l’Oratoire Saint-Joseph et son coeur extracté est conservé aussi comme relique dans ce lieu sacré. En 2010, le pape Benoit XVI le déclare solennellement Saint et il devient l’icône religieuse la plus connue au Québec et le Canada. Il aura été un personnage mytique qui encore aujourd'hui suscite beaucoup d'intérêt et d'adoration partout dans le monde et l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal reçoit plus de deux millions de visiteurs par année.