Description
En mémoire de François-Xavier-Antoine Labelle (24 novembre 1833 - 4 janvier 1891), colonisateur et homme religieux du Québec, mieux connu sous le titre de Curé Antoine Labelle. Natif de Laval, Antoine Labelle étudie au séminaire de Sainte-Thérèse dans les années 1840. Il poursuit sa formation théologique dans les années 1850 et devient prêtre. Passionné d’histoire, de culture, de science et de philosophie, le curé Labelle est un homme d’Église très progressiste qui souhaite faire bouger les choses. Dans les années 1860, il devient curé de la paroisse de Saint-Jérôme. Durant cette période, il mène plusieurs combats pour faire avancer sa communauté. Il tente, entre autres, de freiner l’émigration des habitants canadiens-français vers les États-Unis. Pour se faire, il travaille fort pour favoriser l’économie locale et mène le projet d’instaurer un réseau ferroviaire au sein de la colonie. Au cours de sa vie, il est reconnu pour sa volonté et son audace. Son immense implication sociale et son dévouement font de lui une figure marquante de notre histoire. Ayant à coeur la prospérité et la progression de son peuple, il encourage le développement du commerce, du tourisme ainsi que l’exploitation des terres et des ressources naturelles. Il crée la Société de colonisation du diocèse de Montréal dans les années 1870 et la Loterie nationale de colonisation dans les années 1880. Grand colonisateur, le curé Labelle est surnommé le Roi du Nord. Ses efforts et ses actions ont permis un accroissement territorial et industriel important. En 1888, il entre en politique au sein du gouvernement du premier ministre Honoré Mercier, qui le nomme sous-commissaire du département de l’Agriculture et de la Colonisation. Sa carrière politique et sa vie religieuse ne faisant pas bon ménage, son statut sème une certaine controverse au sein de l’Église. Après avoir contribué activement et vigoureusement au développement de la colonie, le curé Antoine Labelle s’éteint le 4 janvier 1891, après avoir subit une opération dûe à son état de santé qui s’aggravait. Son départ soudain cause une peine immense au travers tout le Québec et la population ne l’oubliera jamais.